Et si Ross Perot avait été élu président des Etats-Unis?

"Putain, ils font vraiment n'importe quoi aux USA"

Il faut être un minimum calé en histoire des USA pour avoir eu vent de la candidature de Ross Perot aux élections présidentielles de 1992, ou même de l'existence du monsieur. Ce milliardaire texan né en 1930 avait fait fortune chez IBM et l'électronique et s'était fait connaître, sans jamais s'engager franchement en politique, en finançant l'aide aux prisonniers de guerre au Vietnâm (y compris en payant les soins d'une certaine Madame McCain) et aux otages de l'ambassade des Etats-Unis en Iran. Cependant, la signature de l'accord de libre-échange en Amérique du Nord par Bush père au début des années 1990 le rend furieux, et il décide de se présenter aux élections comme candidat indépendant. Devant une politique plutôt molle, une stagnation économique et un désir de ras-le-bol, Perot finit par séduire un temps; s'il était élu, il deviendrait le premier président sans parti depuis George Washington. Il s'affirme pour un budget équilibré, contre le libre-échange, pour la propagation de l'Internet naissant: il accuse Bush d'avoir trop dépensé et les démocrates de n'avoir pas fait assez pour le peuple. Lorsqu'il parle de l'accord de libre-échange, il prévient contre un "bruit de succion géante venant du Mexique". Cependant, son soutien s'efface vite devant la popularité grandissante de Clinton, et surtout devant ses colères homériques et son comportement...déraisonnable. Il se retire de la campagne avant d'y revenir deux mois plus tard, après avoir affirmé que le FBI voulait balancer des photomontages pornographiques de sa fille lors du mariage de celle-ci (il dira plus tard qu'il est poursuivi par un complot du Viet Cong aidés par les Black Panthers...), il prend un ancien amiral à moitié gâteux comme candidat vice-présidentiel et il peine à trouver une unité à son programme. Le jour de scrutin, en 1992, il échouera à obtenir une majorité dans chaque Etat, mais obtiendra tout de même 17% du vote des électeurs! Sa deuxième tentative, à la tête du Parti de la Réforme en 1996, se soldera par un échec cuisant; son Parti sera ensuite détourné par l'extrême-droite, et on retrouve parfois de son souvenir dans les accents populistes du Tea Party.

Et si cet homme farfelu était devenu, le 20 janvier 1993, le 42e Président des Etats-Unis?

C'est ce que je me suis proposé de vérifier dans cette histoire publiée en anglais sur le forum AlternateHistory.com, aujourd'hui nominée pour le prix de la meilleure uchronie, que vous pouvez lire si vous le souhaitez.

Mon but est de reporter au maximum le principe de l'effet papillon aux années 1990, qui ont été plutôt calmes à mon humble avis.

Actuellement, j'en suis arrivé en 1998. Une bombe nucléaire a explosé dans un attentat terroriste au Japon. Les Etats-Unis sont ravagés par les milices d'extrême-droite. Le Mexique est au bord de la guerre civile. Le Rwanda et le Burundi ont été "pacifiés" par l'armée américaine. L'Iraq est en pleine guerre civile. L'Union européenne a intervenu militairement en Algérie après que des terroristes islamistes aient rasé la Tour Eiffel. La Russie est dirigée par l'extrême-droite. Et je compte bien aller jusqu'en 2012.

Alors, le monde actuel est-il finalement si mauvais que ça?

Comments

[OUlalala]

"L'Union européenne a intervenu militairement en Algérie après que des terroristes islamistes aient rasé la Tour Eiffel."



Deux fautes