Enquête sur une star ordinaire

Le Procès (F. Kafka)

Je disais donc dans la note au-dessus que j'avais réussi à faire un roman fini, qui faisait 250 pages en format poche, plutôt lisible à mon goût, qui a connu trois versions successives et qui a mis six mois à peine de gestation... Ceci peut-il expliquer cela? Certainement, en tout cas j'en étais absolument ravi parce que c'était la première fois que je ne me mettais pas à écrire une saga en douze tomes devant lesquels Guerre et Paix fait figure de petite comptine mielleuse, et qui ne me prenait pas trois ans pour écrire le premier chapitre de la première partie du premier épisode. Ca a été trouvé pendant l'été 2010 en lisant un forum d'uchronies américain, écrit à partir des vacances de la Toussaint 2010 et le point final a été apposé le 28 février 2011, par un pari.

Le récit est centré sur Jaycee Ellins, devenue à quatorze ans la coqueluche de la chanson de variété américaine. Aux abus inévitables, qui vont des scandales sexuels à la drogue, finit par s’ajouter la vindicte de la société américaine : un amendement interdisant l’avortement, tout juste passé par le Congrès, la condamne à vingt ans de prison ferme après qu’elle y ait recouru, condamnation aussi influencée par la réputation qui l’entourait. Le roman commence par l’enquête qu’une journaliste française, Bérénice Frossard, mène sur la vie de Jaycee Ellins : elle parcourt les Etats-Unis pour les besoins de son enquête avec son correspondant sur place, Thomas Kerner, juste avant l’élection présidentielle de 2016, alors que l’affaire Jaycee Ellins est définitivement entrée dans le débat.

Que tirer des refus successifs que j'ai eus en proposant ce manuscrit aux éditeurs? Ce serait mentir que de dire que je ne m'y attendais pas: suffit de voir le Goncourt de cette année, M. Alexis Jenni, qui s'est vu refuser ses romans un nombre incalculable de fois avant de décrocher le pompon. Et j'ai sans doute visé trop haut: trop snob, peut-être, mais je ne connais pas assez les petits éditeurs pour aller les démarcher. J'y crois encore, et tant pis pour les cons! Je fourmille de projets, et ça viendra précisément nourrir ce blog.

Si vous comptez en profiter pour les piquer, pas de chance, bande de cons, Big Brother vous regarde. Et j'ai déjà authentifié le manuscrit.

Ptet que je consacrerai des articles aux personnes, aux ami(e)s, actuel(le)s et ancien(ne)s, qui m'ont inspiré ces lignes... Mais c'est une autre histoire.